Dimanche 11 septembre 2022 Feuille d’informations et Edito

Feuille d’informations – du 11 au 17 septembre 2022

Levons-nous pour rencontrer le Dieu vivant !

Ce dimanche, l’évangile qu’il nous est proposé d’entendre au cours de la liturgie est probablement le plus long que nous ayons au cours de l’année liturgique, rien moins que le chapitre 15 de l’évangile selon saint Luc dans son entier ! A quoi le lectionnaire joue-t-il ? Cette longueur est plutôt inhabituelle. Ce chapitre est en réalité un véritable joyau, que l’Église, dans sa sagesse, a voulu nous présenter d’une seule pièce au cours de la messe du dimanche. On le désigne parfois comme les paraboles donnant révélation de la miséricorde de Dieu. L’écoute en sera peut-être exigeante, mais elle en vaut la peine. Nous y trouvons quatre séquences – la recherche de la brebis perdue, la recherche de la drachme perdue, le retour du fils prodigue, le retour du fils ainé – qui dévoilent la rencontre entre le Dieu vivant et l’homme mortellement atteint, l’immense désir du Dieu Amour et le chemin de l’homme pécheur. C’est le mouvement de Dieu vers l’homme et de l’homme vers Dieu que rend possible la miséricorde du Père révélé en Jésus-Christ. Dieu nous cherche, il désire que nous le trouvions, il nous attend, patiemment.

Cette rencontre est en effet au cœur de notre vie chrétienne – nous n’avons jamais fini de la vivre. C’est en ces termes que le Pape François dans sa dernière lettre apostolique invite à redécouvrir la Messe, et plus généralement les sacrements : « l’Incarnation, en plus d’être le seul événement toujours nouveau que l’histoire connaisse, est aussi la méthode même que la Sainte Trinité a choisie pour nous ouvrir le chemin de la communion. La foi chrétienne est soit une rencontre avec le Dieu vivant, soit elle n’existe pas. La liturgie nous garantit la possibilité d’une telle rencontre. (…) la puissance salvatrice du sacrifice de Jésus, de chacune de ses paroles, de chacun de ses gestes, de chacun de ses regards, de chacun de ses sentiments, nous parvient à travers la célébration des sacrements ».

Oui, cette rencontre est possible parce que Dieu la veut. Il est bon de nous rappeler que nous sommes attendus par Dieu, que les sacrements que Dieu donne à son Église sont pour nous, et à travers nous pour le monde. Ce vêtement de fête reçu du Père, c’est celui de notre baptême qui est marque de la miséricorde que Dieu inscrit dans notre être. Cette miséricorde du Père nous donne la dignité de fils et fille de Dieu : elle est un programme de vie. Voilà ce que nous pouvons avoir au cœur en ce mois de septembre : vivre de cette rencontre, qui est le bien le plus précieux de notre vie, la seule vraie nouveauté en nous. « Oui, je me lèverai et j’irai vers mon Père ». Levons-nous !

 

Père Louis Thiers