Figures historiques

L’abbé Miramont

En 1887, l’abbé Miramont (1835-1913) fut nommé curé de Saint-Marcel de la Maison-Blanche, située Avenue d’Italie (au numéro 76). Il décida d’implanter l’église paroissiale plus à l’ouest. Les frères Noleval lui proposèrent un terrain, celui qu’ils avaient attribué au patronage fondé par Paulin Enfert, au croisement de la rue Bobillot et de la rue de Tolbiac. Le patronage fut déplacé 100 m. plus au. sud, sur un terrain deux fois plus grand. L’abbé Miramont dirigea la construction de la nouvelle église paroissiale, qui fut placée sous le patronage de Sainte-Anne. Il fut donc le premier curé de Sainte-Anne de la Maison-Blanche, jusqu’à sa mort en 1913.

Les martyrs dominicains d’Arcueil

Les dominicains, qui tenaient le collège Saint-Albert le Grand, à Arcueil, firent de leur maison un hôpital pendant le siège de Paris de l’hiver 1870-1871. Voulant rester neutres, le collège, dirigé par le P. Eugène Captier, refusa l’installation d’une batterie par les fédérés. Ils furent alors arrêtés le 18 avril, avec plusieurs laïcs, par les communards, dirigés par le colonel Sérizier. On les conduisit à la « Prison disciplinaire du 9e secteur » (au 38 Avenue d’Italie ; aujourd’hui, c’est un centre commercial). 5 pères dominicains et 8 laïcs furent fusillés pendant qu’on les faisait sortir de la prison, le 25 mai 1871, pendant la « semaine sanglante » marquant la fin de la Commune.

On doit à Jean-Baptiste Bonassieux une sculpture représentant le père Captier, projeté à terre, avant de mourir.

Paulin Enfert et Sœur Joséphine Liaud

Paulin Enfert (1853-1922), fondateur du patronage Saint Joseph et de la Mie de Pain (voir la page dédiée), fut aidé par Sœur Joséphine Liaud, fille de la Charité, qui lui permit de mettre en œuvre ses projets au service des pauvres du quartier.

Les Filles de la Charité étaient installées rue Vandrezanne. Elles dirigeaient et animaient des centres d’accueil, ouvroirs, ainsi que l’école Saint-Vincent-de-Pau qui est encore aujourd’hui un important établissement catholique.

L’abbé Georges Hénocque

Une place, située au bas de la rue Charles Fourier, devant l’église Sainte-Anne, porte le nom de l’abbé Georges Hénocque (1870-1959). Ce prêtre, natif d’Amiens, reçut le titre d’« as des aumôniers militaires » après la Grande Guerre. Il fut aumônier dans le 13e arrondissement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il tint tête à la Gestapo et fut envoyé en déportation à Buchenwald, puis à Dachau.

L’abbé Georges Guérin

Vers la Place d’Italie, la rue de l’abbé Georges Guérin (1891-1972) garde le souvenir du fondateur de la branche française de la JOC (Jeunesse Ouvrière chrétienne, fondée en Belgique par le P. Joseph Cardjin), en 1927. Le secrétariat général de la JOC était situé au 14 Avenue de la Sœur Rosalie (en dehors du territoire paroissial) ; c’est là que les abbés Godin et Daniel écrivirent La France, pays de mission ? (1943).