Feuille d’information du 27 avril au 03 mai 2025

Feuille d’information du 27 avril au 03 mai 2025

Miséricorde et espérance

Miséricorde et espérance ! Deux thèmes jubilaires qui marquaient le pontificat du Pape François. Le 11 avril 2015, veille du dimanche de la Miséricorde, le deuxième dimanche de Pâques, il a proclamé l’année 2016 comme année jubilaire extraordinaire de la Miséricorde avec la Bulle Misericordiae Vultus. Neuf ans plus tard, le 09 mai 2024, le jour de l’Ascension du Seigneur, il a annoncé l’année jubilaire 2025 sous le signe de l’espérance avec la Bulle Spes non confundit. Car la miséricorde de Dieu est au cœur de la foi et de l’espérance chrétienne.

Le Pape François nous a appris les vraies valeurs de la vie et de la foi chrétienne à la lumière de l’Evangile sous le signe de l’espérance et de la miséricorde. Le mystère de la foi est tout entier dans la miséricorde du Père. Les Ecritures nous révèlent la figure du Père « riche en miséricorde » (Ep 2, 4). Oui, Il est « tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 36, 6) (cf. MV, n° 1). La miséricorde de Dieu embellit notre monde et le rend habitable. Luc, dans son Evangile, nous invite à être « miséricordieux comme le Père » (cf. Lc 6, 36). C’est le chemin de la perfection que Jésus nous propose. L’Evangile de ce dimanche nous rapporte deux manifestations de Jésus ressuscité, à huit jours d’intervalle (cf. Jn 20, 19-31). Et voyons, au cœur des apparitions de Jésus est son message de paix et de réconfort quand les disciples en ont le plus besoin. Ils sont enfermés dans une salle verrouillée par peur des persécutions des juifs dont la présence de Jésus ressuscité est éprouvée et ressentie comme une nécessité fondamentale qui leur permettra de trouver le courage d’affronter le vent contraire.

En ce moment, nous avons aussi particulièrement de cette présence du Seigneur au milieu de nous pour nous dire : « la paix soit avec vous ». La joie de la résurrection n’est jamais une joie facile celle qui nous soulève tout naturellement quand tout va bien, quand la santé est bonne ou quand nos entreprises ou nos projets réussissent, quand nos relations familiales et amicales sont agréables,… La joie pascale, c’est celle qui vient après avoir traversé « un vendredi saint », celle qui vient après la mort de Celui en qui nous avons mis toute notre espérance (cf. Lc 24, 21). La joie qui émerge d’une situation profondément désespérée ne peut être altérée, car elle découle de la foi en Jésus. En ces temps où la tristesse nous envahit, que la victoire du Christ sur la mort suscite en nous une joie profonde. Nous sommes convaincus que le Christ récompensera son serviteur fidèle à son retour (cf. Lc 12, 37). Cultivons cette joie et cette espérance de Pâques dans nos vies et dans le monde, comme l’a rappelé le Pape François (cf. Homélie de la vigile pascale 2025).

Le Christ est l’espérance authentique qui ne s’éteint pas. Il est Celui dont parle Paul quand il nous dit « l’espérance ne déçoit pas car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Le Pape François a voulu que nous vivions cette année sainte 2025 sous le signe de cette véritable espérance. C’est aussi le cœur du message de la Pâques lorsque Jésus a promis et donné l’Esprit Saint aux disciples. Jésus est mort, ressuscité et retourné vers le Père mais le don de l’Esprit Saint a fait de ses disciples et de son Eglise une « créature nouvelle ». Eux qui avaient été jusque-là enfermés au Cénacle sont désormais devenus des porteurs de souffle vital, de souffle de l’Esprit Saint. Ils ont reçu l’Esprit Saint pour poursuivre la mission de Jésus. Notre Eglise a aussi besoin de ce souffle vital de l’Esprit Saint, particulièrement en ces prochains jours où les Cardinaux vont se réunir en conclave pour choisir le nouveau Successeur de Pierre. Que la lumière de la Résurrection éclaire et ravive pas à pas notre espérance. Prions pour notre Mère, l’Eglise, que l’Esprit Saint vienne l’embraser et qu’elle reste toujours le signe d’espérance et de miséricorde de Dieu au milieu de notre monde d’aujourd’hui.

Chers frères et sœurs, bon dimanche de la miséricorde du Seigneur !

Père Narindra Augustin ANDRIAMANAMPISOA