Dimanche 13 mars 2022 Feuille d’informations et Edito

Feuille d’informations – du 13 au 19 mars 2022

« Aimez-vous les uns les autres » !

Nous, chrétiens, avons au moins un mantra : l’amour !

L’amour de l’autre, l’amour du prochain, l’amour que Jésus nous enseigne comme une ligne directrice, un chemin à parcourir et à entretenir tout au long de notre vie.

Et pourtant, que voyons-nous autour de nous ? Le bruit, la fureur, parfois la haine, la stigmatisation du prochain et, aujourd’hui, la guerre à nos portes !

Ne peut-on encore être dubitatif sur nos engagements, sur la capacité de notre Dieu à faire le bien, à éradiquer le mal, à subjuguer les passions mauvaises… ?

Aujourd’hui, dans l’évangile, nous voyons les disciples qui sont conviés par Jésus à gravir une montagne avec lui. Ils traversent eux aussi une crise profonde. Ils ont tout quitté pour suivre Jésus. Ils se sont laissés renouveler intérieurement à la suite du Christ qui posait des gestes concrets pour que l’humain vive debout, pour que ceux qui ont le visage incliné par la honte puissent relever leur visage. Ils se sont nourris des paroles d’espérance de Jésus.

Ils ont reconnu en lui le Messie attendu par tout le peuple d’Israël. Et voilà que Jésus leur apprend que celui qui a relevé le visage de tant d’autres, eh bien, il recevra des crachats sur son visage. Il va être flagellé. Il va être crucifié. Il va mourir comme un malfaiteur. Mais, les disciples pourront-ils l’entendre ? Il ressuscitera au troisième jour.

C’est dans ce contexte de crise que Jésus, pour que les disciples puissent avancer et faire de cette crise un chemin de croissance, les conduit sur la montagne.

Jésus le fait peut-être aussi pour lui-même parce que l’épreuve de la passion est celle qu’il endure au plus profond de lui-même.

Mais au moment où nous sommes, en crise, le risque serait de nous mettre totalement dans l’obscurité, de nous mettre totalement dans ce qui ne va pas, dans ce qui ne va plus, dans ce qui défigure.

Que fait Jésus ? Il commence par s’élever. Il gravit la montagne. Élever le regard.

On le voit échanger avec Moïse et Élie. Jésus discute de ce qui va se passer à Jérusalem, autrement dit, de sa passion et de sa mort. Lorsque nous vivons une crise, il ne faut pas échanger uniquement avec ceux qui poseront un regard qui vont l’aggraver, mais il nous faut pouvoir partager, échanger avec des présences qui vont pouvoir élever notre regard, qui vont pouvoir nous donner de rejoindre la lumière qui est en nous.

Quand on est dans l’épreuve et dans la crise, c’est difficile d’écouter.
Dans cette situation, on risque d’écouter que ce qui ne va pas bien. D’où la voix du Père qui dit aux disciples : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ». Mais l’évangéliste nous dit aussi que Jésus était là, seul ; autrement dit, il n’y a aucune parole à entendre, il y a une présence à recevoir. Jésus présent avec nous qui relève notre visage pour nous orienter par-delà le Golgotha, vers le matin du troisième jour.

Dans ce contexte, soyons fermement, continuellement, des apôtres du bien, tirons des évangiles la source de notre amour envers le prochain, combattons le mal en sondant tout d’abord nos cœurs, par la prière, pour toutes celles et ceux qui souffrent de la guerre.

Par l’action ensuite, dans nos actions, si petites soient-elles, pour venir en aide, apporter son soutien, accueillir.
Mais aussi en cette période de Carême dans l’approfondissement et le partage du message du Christ, non pas dans une attitude béate mais conquérante, pour partager, diffuser, enseigner sur la grandeur du message biblique ce message de paix et d’amour, fondement de notre engagement chrétien.

 

Vous voulez agir pour l’Ukraine et les ukrainiens ?

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Sylvain Thibon

Diacre permanent