
Feuille d’information du 29 juin au 05 juillet 2025
Saint Pierre et Saint Paul, les deux piliers de l’Eglise
Nous célébrons ce dimanche la solennité de saint Pierre et saint Paul inscrite au calendrier le 29 juin. Pierre et Paul ensemble, aussi différents soient-ils, sont considérés comme les colonnes de l’Eglise. Cette solennité souligne à la fois leur importance et leur complémentarité.
Alors qu’ils se trouvent dans la région de Césarée de Philippe, Jésus confie à Pierre les « clés du royaume des cieux ». Quand à Paul, le Seigneur lui-même dira, lors d’une vision à un certain Ananie, que Paul « est l’instrument (qu’il a) choisi pour faire parvenir son nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël » (Ac 9,15).
En cette période où nous rendons grâce pour les ministres ordonnés que Dieu donne à son Eglise, Pierre et Paul donnent à voir la grâce agissante dans la vie de ceux qui se mettent à son service dans l’Eglise.
Saul, alors qu’il ne nourrissait que de la haine pour les chrétiens qu’il persécutait, a été saisi par la rencontre de Jésus sur le chemin de Damas. Il entend le Seigneur qui se révèle à lui dans une grande lumière : « Je suis Jésus que tu persécutes ». Il sera alors conduit à Ananie qui lui conférera le baptême : désormais Paul n’aura de cesse que de vivre pour le Christ mort et ressuscité.
Quant à Pierre, une transformation fondamentale a peut-être lieu dans la région de Césarée de Philippe. Alors que Jésus interroge ses disciples : « pour vous, qui suis-je ? », Pierre confesse « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». En réponse, Jésus prononce sur lui cette parole : « Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise ». C’est à partir de ce moment qu’ils prennent le chemin de Jérusalem, le chemin de la croix où Pierre apprendra à marcher derrière celui qui est venu vaincre « la puissance de la Mort ».
La solidité de « ces deux colonnes » prend racine dans leur faiblesse. L’un et l’autre font l’expérience de leur pauvreté humaine d’une manière très aigüe. Pour Pierre, l’expérience du reniement lors de la Passion du Seigneur l’a profondément marqué. Alors qu’il a perdu toute illusion sur lui-même, le Ressuscité lui demande par trois fois de confesser son amour et lui confie le pastorat : « paix mes brebis ». C’est bien la miséricorde qui donne le point d’appui à tout son ministère.
Quant à Paul, il confesse que « Par trois fois, (il a) prié le Seigneur d’écarter de lui une écharde qu’il avait dans sa chair et qu’il lui a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2Co 12,13).
L’un et l’autre, conscients de leur fragilité, deviennent alors de magnifiques instruments au service de l’Eglise du Christ.
Pour finir, Pierre et Paul donnent témoignage par leur persévérance dans les tribulations et les contradictions. Ce chemin de l’amour et du service jusqu’au bout, à la suite de Jésus, est un chemin qui ouvre à l’espérance. Et selon les mots de Saint Paul « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).
Avec eux, avançons dans la confiance en la grâce de Dieu qui ne cesse d’agir dans les cœurs, sans peur de nos misères, et en confessant jour après jour notre amour pour le Seigneur et pour son Eglise.
Père Philippe-Jacques de Bengy
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