Feuille d’informations – du 26 septembre au 2 octobre 2021

 

 

Il ne restera pas sans récompense

 

L’évangile de ce dimanche utilise des images impressionnantes qui ne peuvent pas ne pas nous faire réagir. Comme bien souvent, Jésus s’adresse à nous pour susciter en nous une réaction, c’est-à-dire une volonté de toujours mieux nous ajuster à son amour. Cet ajustement oblige à faire des choix: qu’est-ce qui, dans ma vie, favorise mon union au Christ et qu’est-ce qui y fait obstacle? Peut-être pensez-vous en commençant à lire ces lignes que nous sommes déjà en carême car c’est durant ce temps liturgique privilégié que nous redoublons d’efforts pour parvenir à cette union plus intime au Christ ? Mais le carême n’est pas le seul moment de l’année pour un ajustement ou un réajustement. Le combat spirituel est l’affaire de toute notre vie.

« Combat »… ne soyons pas effrayés par ce mot. Il s’agit bien d’un combat mais ne perdons pas de vue que le Christ s’est rendu définitivement victorieux dans ce combat puisque sur la croix et dans sa résurrection il a définitivement vaincu le mal pour nous faire entrer dans sa vie. Notre part dans ce combat est alors de faire le choix de laisser la victoire du Christ se répandre en nous pour que ce soit bien la vie qui règne en nous, que ce soit le bien qui domine et non le mal.

Nous vivons donc dans l’espérance que le bien est définitivement vainqueur et nous sommes invités à poser des choix dans le quotidien de notre vie. « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. » (Dt 30, 15) Le combat spirituel nécessite alors de prendre un peu de recul, de hauteur face à notre vie, que ce soit dans les choix du quotidien et ou des choix plus importants à différentes étapes de notre vie. Le combat prend la forme d’un discernement pour chercher la volonté de Dieu et les moyens concrets d’y répondre.

Nous vivons également dans l’espérance que donne la miséricorde du Seigneur pour chacun de nous. C’est toujours sous son regard d’amour que nous vivons et dans la confiance en lui. Nous savons que le Seigneur sera toujours là, qu’il nous attends et qu’il nous relève toujours. C’est dans cette confiance que nous pouvons engager notre volonté de revenir vers lui.

Nous ne sommes pas seuls dans ce combat. Personne ne peut se targuer d’être exempt d’un combat plus ou moins grand : même les plus grands saints n’ont cessé de combattre intérieurement la tentation de s’éloigner de la grâce que Dieu nous offre. Si nous ne devons pas nous comparer dans nos vies spirituelles, nous pouvons cependant nous rassurer : le combat spirituel est l’affaire de tous.

Nous ne sommes pas seuls et l’Église nous offre de précieux moyens pour entrer dans ce combat : la célébration des sacrements, en particulier celui de la Réconciliation pour nous laisser renouveler et relever par la grâce du Seigneur ; les différentes formes de prière pour nourrir notre intimité avec Dieu ; la méditation de la Parole de Dieu pour éclairer nos âmes. Il y a aussi l’accompagnement spirituel, c’est-à-dire le cheminement avec un prêtre ou une personne missionnée par l’Église pour relire avec nous notre vie et nous aider à discerner la volonté de Dieu dans les choix que nous avons à faire. Qu’il soit ponctuel ou à plus long terme, l’accompagnement est une chance pour qui veut avancer dans la joie et dans la paix sur les chemins de Dieu : n’hésitez pas à en parler avec un prêtre.

Bonne route sur ce chemin !

 

Père Sébastien Courault