Feuille d’information du 28 septembre au 04 octobre 2025

Feuille d’information du 28 septembre au 04 octobre 2025

Recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur !

Chers frères et sœurs,

L’Évangile de la semaine dernière nous rappelait que l’on ne peut pas servir plusieurs maîtres et qu’il fallait choisir entre Dieu et Mammon (l’argent et le pouvoir qu’il confère) ! L’Évangile d’aujourd’hui, selon Saint-Luc 16,19-31, en est bien la suite logique. Il nous donne à contempler les conséquences du choix de Mammon.

En effet, le Prophète Amos (1ère lecture) et la parabole de l’Évangile « Lazare et l’homme riche » nous font contempler la décadence et la chute de personnes riches matériellement et le relèvement d’un pauvre : Lazare. Lazare qui signifie « qui compte sur le secours de Dieu ». Loin de condamner la richesse, ils invitent à considérer l’usage que nous faisons de celle-ci et des grâces que nous recevons, dans la perspective de notre vocation à la vie éternelle.

Manifestement, les contemporains d’Amos, comme l’homme riche de l’Évangile, ont opté pour un hédonisme égoïste. Ils se sont coupés du monde qui les entoure pour se centrer sur leur seule satisfaction matérielle. Ils refusent de voir les malheurs de leurs contemporains, la misère de leur prochain. Dans l’évangile, le pauvre est le signe envoyé à l’homme riche pour l’appeler à la charité. Or, l’homme riche a établi « un grand abîme » entre lui et le pauvre. Le pauvre blessé, est négligé, méprisé. Il n’est pas traité humainement : Il est laissé en compagnie des chiens qui seuls s’occupent de ses plaies. En se vouant à Mammon et en se laissant diriger par la puissance de l’argent et les facilités qu’il octroie, l’homme riche a perdu de vue les fins dernières et s’est détourné du salut. Il en prend conscience lors de sa mort et des souffrances qui s’ensuivent. Ce n’est que pour soulager sa propre souffrance que le riche se tourne alors vers Lazare qui, lui, est auprès d’Abraham. Il est cependant trop tard, la mort est passée par là et le temps des choix de vie, de la conversion est passé. L’homme riche se soucie alors du sort de ses frères, mais ils sont sur le même modèle que lui : des hommes détournés du chemin de vie que sont « Moïse et des prophètes », détournés de Dieu, dont les cœurs fermés ne sauraient être réceptifs à un ressuscité qui viendrait les sauver.

La conversion du cœur n’est pas le fait d’un événement extérieur aussi sensationnel soit-il (la résurrection de Lazare). Elle est ouverture à la présence de Dieu dans nos vies quotidiennes, à Sa Parole, à la charité, à sa présence dans l’Eucharistie qui nous réunit chaque dimanche et autour de laquelle nous faisons communauté.

Comme tout texte d’évangile, il est bien entendu toujours d’actualité : Aujourd’hui, comme hier, le choix de Dieu ou Mammon reste d’actualité. Le risque qui nous guette est de nous gâcher en nous contentant d’un confort égoïste, d’une vie de loisirs et de divertissement et de détourner la tête de Dieu, des fins dernières et des pauvretés qui nous entourent. Par cette parabole, Jésus nous invite à ne pas perdre de vue notre vocation à vivre dans l’éternité l’amour de charité en communion avec notre Dieu créateur, et à nous joindre à Lazare, celui « qui compte sur le secours de Dieu ». Le Seigneur a voulu que toute la loi consiste à l’aimer et à aimer son prochain. Pour cela, faisons nôtre la recommandation de Paul à Timothée : « recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. »

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde !

Xavier Lefèvre
Diacre Permanent