En cette période où nous rendons grâce pour les ministres ordonnés que Dieu donne à son Église, Pierre et Paul donnent à voir la grâce agissante dans la vie de ceux qui remettent à son service dans l’Eglise.

Reconnaissons le don inouï qui nous est fait. Jésus s’est abaissé jusqu’à nous donner son corps, jusqu’à se rendre présent dans la fragilité d’une petite hostie blanche.

Qu’est-ce que Jésus nous dit dans l’Evangile de ce dimanche à propos de l’Esprit Saint ? « Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous conduira à la vérité toute entière »(Jn 16,13). Qui est la Vérité si ce n’est celui qui dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »(Jn 14,6).

Il nous revient donc de rendre cette relation à l’Esprit active pour qu’il agisse sur nos existences, qu’il nous transforme et nous sorte de nos pensées uniques, de nos certitudes, parfois de notre ennui lorsque, dans ce monde devenu incompréhensible, nous nous retirons, nous nous excluons des communautés amicales, familiales…

Deux projets de loi sont en discussion à l’Assemblée Nationale, dans une chambre à moitié vide alors même qu’unanimement l’ensemble des responsables de culte en France parlent d’une « rupture anthropologique » majeure.

De même, le commandement de l’amour doit être entendu à la lumière de l’évènement pascal : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres ».

Les premiers mots du pape Léon XIV ont été « La paix soit avec vous tous ». Il a rappelé aussitôt après que ces paroles étaient les premières du Christ ressuscité (Jn 20,19.21).
Ces paroles s’adressent au monde entier.

L’évangile nous ramène donc à la case de départ de Pierre, au lieu où tout avait commencé, pour confirmer non seulement sa mission de pêcheur d’hommes, mais surtout, aujourd’hui, celle de pasteur des brebis du Seigneur.